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Les belles bulles
13 décembre 2009

Pourquoi j'aime tant le Maroc ?

Parce que lorsque nous étions enfants, nous nous promenions en voiture sans ceinture de sécurité ou airbags pour nous protéger.

Nos chambres étaient peintes de couleurs vibrantes au plomb et nos maisons étaient isolées à l'amiante.

Il n'y avait pas de couvercle de sécurité sur les bouteilles de médicaments et de produits toxiques, ni de serrures sécuritaires sur les armoires. Et lorsque nous partions faire un tour de vélo, on le faisait sans casque et sans gants !

On allait seul au village chercher le pain, le lait sorti tel quel du pis de la vache dans un broc en aluminium à peine fermé.

On buvait même de l'eau directement aux tuyaux d'arrosage. Quelle horreur !

On se faisait des petites voitures avec des vieux patins à roulettes et des planches en bois pleines d'échardes et on se laissait aller dans les descentes, sur le trottoir bordant la route, pour s'apercevoir trop tard qu'on avait oublié de penser aux freins.

On quittait seuls la maison tôt le matin pour aller à pied à l'école et on revenait souvent au moment où les lampadaires de la rue s'allumaient...
Imaginez donc, pas de téléphones portables, personne ne pouvait nous joindre de la journée.

On mangeait des gâteaux secs, du pain et du beurre et nous n'étions pas obèses... Il faut dire que nous jouions presque toujours à l'extérieur.

On buvait souvent à quatre ou cinq dans la même bouteille et il n'y a jamais eu de décès à cause de çà.

On jouait à des jeux dangereux et souvent, on se faisait mal. On grimpait dans les arbres, on enjambait les murs des voisins. Parfois, il y avait des chutes, avec des coupures et des os cassés, mais personne n'était blâmé.
C'était l'apprentissage de la vie. Parfois, on se battait entre nous, on avait des bleus, mais on apprenait à passer outre.

On n'avait pas de Nintendo, de Playstation ou de DS, sans compter les 586 chaines de télévision, les DVDscopes, les ordinateurs personnels, etc... Mais nous avions des amis et si nous voulions les voir, tout ce qu'on avait à faire, c'était de sortir et se rendre chez eux, frapper et entrer pour pouvoir leur parler. Imaginez ça, sans même demander la permission à nos parents !

On inventait des jeux, avec des bâtons et des balles, on mangeait toutes sortes de choses, mais contrairement à ce qu'on nous disait, rarement quelqu'un était infecté par un virus.

Nos actions étaient les nôtres. Nous en supportions personnellement les conséquences. Personne pour nous cacher. L'idée de se faire protéger par nos parents si nous commettions une infraction était impensable. D'ailleurs, nos parents étaient du côté de l'autorité, effrayant n'est ce pas ?

Et le plus important, c'est que l'on a appris à vivre avec tout ça.

Puissent un maximum de petits marocains avoir la chance de continuer à grandir longtemps ainsi...

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Commentaires
C
Tu es du Maroc alors tu es de chez moi !<br /> Plein de bisous
Z
oui hein! c'était la belle vie franchement!!! et ici les enfants sont à tout le monde, n'importe qui peut intervenir, c'est pour ça qu'on les lâche plus facilement!les parents ne rappliquent pas en beuglant parce qu'on a fait une reflexion à leur gamins!
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